Mardi 4 Juin : le Challenge Mobilités
Le Collectif AuRAil se félicite du Challenge Mobilités de ce mardi 4 juin instauré par la région Auvergne Rhône Alpes. Néanmoins nous émettons quelques remarques que nous apprécierons être résolues pour les éditions futures :
Pourquoi choisir un jour de semaine ?
Les voyageurs touchés / intéressés seraient plus enclins à effectuer des trajets découverte de la région le week-end, en famille, en sportif, en solo… Les seuls usagers visés un mardi sont les occasionnels, les salariés et étudiants (déjà dotés à priori d’un abonnement), et quelques retraités. Autant dire que la portée de la journée est très réduite.
Nous demandons un report de l’opération le week-end sur deux jours.
Pourquoi une opération annuelle ?
Un jour à tarif réduit par an… de quoi en faire rêver plus d’un / une et de quoi inciter à prendre les TC ! Alors que certaines régions proposent plusieurs jours par mois à tarif très bas, un ou deux euros, pour tous.
Pour faire prendre les TC il faut une offre lisible et attractive : quelques jours par mois par exemple habitueront les usagers et les inciteront à utiliser le train, mode de TC non polluant.
Pourquoi cacher les offres TER trains sur le site officiel ?
Sur la page d’accueil du site nous notons bien les offres tarifaires à zéro euros pour les autocars mais l’accès aux offres trains, pourtant directement organisées par la région, est cachée. On connaît bien l’intérêt de la région Auvergne Rhône Alpes à favoriser les bus, à prix de revient moins chers.
https://challengemobilite.auvergnerhonealpes.fr
Malheureusement les citoyens s’évertuent à les bouder lorsqu’une liaison en train équivalente existe, plusieurs études l’ont montré. Pourquoi ? Parce que le bus est beaucoup moins confortable, qu’on ne peut y emporter son vélo ou sa trottinette etc.
Quel est l’intérêt pour la région d’inciter à l’utilisation des bus, déjà à un euro le trajet dans certains départements ?
Le schéma de déplacement régional doit s’articuler autour de l’architecture ferroviaire existante et la région doit renforcer les deux modes, en particulier le ferroviaire, plus fragile, et ce par des investissements audacieux. Ce n’est pas le cas actuellement.
Pourquoi favoriser tarifairement le bus ?
Comment expliquer cette différence de tarif pour cette journée d’incitation à la mobilité : gratuité pour certains bus, 2 euros pour le train sous condition ?
Le train là aussi doit être la colonne vertébrale de la mobilité dans notre région. Tout doit être fait pour la renforcer, y compris dans les zones rurales, y compris dans les zones de montagne.
La preuve par l’exemple chez tous nos voisins sera suffisante. Les auvergnats et les rhonalpins n’ont pas de besoins différents pour leurs déplacements.
Nous appelons la région Auvergne Rhône Alpes à revoir d’urgence sa stratégie mobilité que nous analysons déconnectée des besoins des habitants.
Il est peut-être encore temps pour elle de le faire et de retrouver une statégie transports adaptée à la réalité.